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Visite guidée du Château de Vincennes

Vincennes, samedi 21 juin 2014

Ce premier samedi matin de l’été, le ciel est d’un bleu profond, bleu Île-de-France, sur lequel se détachent de façon tranchante les silhouettes de la Chapelle et du Donjon. Prélude à une expédition passionnante qui devait nous entraîner trois heures durant, à travers l’Histoire, la guide déroulant la transformation de ce petit relais de chasse du XIIe siècle en une forteresse royale, puis en sombre prison.

 

Au fil de cette visite une figure se détache nettement, celle de Charles V (1338-1380). Né ici même à Vincennes. Dans un premier temps, au cœur d’une période troublée – Guerre de Cent Ans (défaites françaises à Crécy en 1346, à Poitiers en 1356), révoltes des campagnes (la Grande Jacquerie), révolte des bourgeois de Paris (1357-1358) – il fait édifier cette forteresse qu’il veut imprenable : un haut Donjon de pierre entouré d’échauguettes, ceint d’une chemise munie de mâchicoulis, précédé d’un châtelet, bordé de larges fossés. Forteresse mais aussi résidence royale, avec la Grande Salle du premier étage, la chambre du roi et son oratoire au deuxième, ceux de la famille royale au troisième avec au-dessus, la garde. L’ensemble relié par des escaliers en colimaçon. Mais Charles V est surtout un roi « sage » qui s’entoure de livres, fait traduire en français par les hommes les plus lettrés de son temps des traités de « bon gouvernement », des « encyclopédies »…dont il conserve ici une partie des plus beaux exemplaires, les autres étant dans sa « librairie » du Louvre.

Un donjon enserré dans une vaste enceinte ponctuée de neuf tours (arasées sous Napoléon Ier), servant de résidences à ses proches et à ses conseillers dont il ne reste que la tour du village qui sert aussi de porte. Une surface enclose de plus de 6 hectares, de la taille d’une petite cité. Comme si, à côté de Paris, le roi, ainsi que le suggère Christine de Pisan, avait voulu faire de Vincennes, petite Jérusalem, le centre de sa nouvelle politique.

Mais bientôt, plus ou moins délaissé par le pouvoir royal, surtout après l’installation définitive de Louis XIV à Versailles en 1682, le donjon se fait prison. Des prisonniers illustres, comme le cardinal de Retz, Nicolas Fouquet, avant son transfert à Pignerol, Voltaire, le marquis de Sade - de 1778 à 1781 - jusqu’aux républicains de 1848…

Hors du donjon, la visite se poursuit par la Chapelle, la Sainte Chapelle, qui clôt le programme politique et architectural de Charles V. Elle se veut une réplique de celle de Paris, l’étage inférieur en moins, destinée elle aussi à conserver une partie des reliques de la Passion acquises chèrement par Louis IX. Mais entreprise en 1379, sa construction, à l’inverse de celle si rapide du donjon, va durer longtemps puisqu’elle s’achève sous Henri II (1552-1559). D’où cet aspect un peu hétérogène, en particulier à l’intérieur où, dans les grandes fenêtres du gothique flamboyant qui caractérise l’architecture, s’inscrivent des vitraux du XVIe siècle qui rappellent les peintres-verriers de Fontainebleau et de Saint-Germain. Enfin, coagulation de l’Histoire, en ce mois de juin 2014, la chapelle renferme une belle exposition d’affiches de la Grande Guerre « 100 affiches pour un centenaire », dont certaines de Benjamin Rabier.

Une fois sortis de la chapelle, la visite se transforme. L’espace moins contraint, l’ardeur du soleil, la fatigue aidant, le ton se fait plus relâché tandis que l’on quitte l’espace médiéval pour pénétrer dans celui du XVIIe siècle. Nous déambulons entre le Pavillon du roi, ancien pavillon de Catherine de Médicis réaménagé par l’architecte Le Veau en 1654 et, symétriquement, celui de la reine. Pavillons jumeaux, disposés parallèlement à l’axe nord-sud qui ouvre vers le Bois par la porte de la tour du Bois, transformée en arc de triomphe. Autre espace, autre temps, une rupture matérialisée par un mur à arcades qui sépare la cour royale du reste du château médiéval.

Enfin, le tour de l’enceinte nous ramène nonchalamment, repus d’Histoire, à notre point de départ tandis que de nombreux parisiens s’installent pour un pique-nique sur les bords herbus des fossés.

Il fait si beau, ce samedi à Vincennes.

Texte : Danielle Lecoq
Photos : René Pinon

 

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