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70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz (1945-2015)


1 – Auschwitz, 25 janvier 2015

Dimanche 25 janvier, 4h du matin. Deux cars attendent devant Janson les élèves et leurs accompagnateurs, responsables de la cité scolaire, professeurs, parents, représentants des cultes juif, musulman, chrétiens protestant et catholique.

Représentant l’amicale des anciens élèves, je me joins à cette troupe encore endormie, qui sera complétée à Roissy - CDG 3 - par ceux qui l’ont rallié directement.

Nous sommes 144, dont 87 élèves du lycée Janson de Sailly, de 3e jusqu’en classes préparatoires.

L’avion affrété par le Mémorial de la Shoah part à 7h00, atterrit vers 9h00 à Cracovie, au sud de la Pologne. Entre temps, les amis se sont retrouvés, prêtre, pasteur, imam et rabbin ont fait ou refait connaissance, les encadrants du Mémorial de la shoah ont expliqué le déroulement de la journée, Alexandre Bande, professeur d’histoire, situe Auschwitz dans son contexte. Certains prient à l’avant de l’avion, nous cherchons à nous préparer à cette visite. L’ambiance est à la fois grave et joyeuse.

A l’aéroport de Cracovie – en travaux et sous la neige – trois cars nous attendent et nous partons pour Oswiecim (Auschwitz est le nom donné par les Allemands à cette ville polonaise).

Nous descendons à Auschwitz II-Birkenau et suivons Teresa, notre remarquable guide polonaise qui parle un excellent français. Elle nous explique avec simplicité et clarté ce que sont les ruines que nous voyons et ces sinistres voies ferrées le quai de débarquement, la « Judenrampe » où étaient « sélectionnés » les déportés - les valides d’un côté, les autres dirigés vers les chambres à gaz pour extermination immédiate.

Nous arpentons ces lieux sinistres, restes de baraques en bois ou en briques, vestiges de crématoires, endroits où l’on incinérait les corps à l’air libre, étang où l’on jetait des cendres humaines… Térésa répond à nos questions, cite tel ou tel survivant,  nous montre telle photo prise clandestinement. Elle a le ton juste pour nommer l’indicible, pour montrer l’Enfer.

Nous nous pressons pour assister à une cérémonie à laquelle participent des élus de la Ville de Paris emmenés par Anne Hidalgo et guidés par Eric de Rothschild, président du Mémorial de la shoah. Courts discours, minute de silence, Kaddish…

Nous remontons dans nos cars, casse-croute, arrivée à Auschwitz I et sa porte surmontée de la célèbre et cynique inscription : « Arbeit macht frei » (le travail rend libre).

L’ancienne caserne devenue camp de concentration, en raison de sa situation géographique proche des usines et d’un bon réseau ferroviaire, abrite aujourd’hui dans les Blocks des prisonniers une exposition qui retrace l’histoire du « KL Auschwitz »*, de même que les pavillons consacrés aux différentes nations, dont le pavillon français, permettent notamment de suivre les destinées de plusieurs déportés venant de chacun de ces pays.

Nous allons de Blocks en Blocks, d’horreur en horreur. Pêle-mêle, des monceaux de cheveux,  des valises pillées arrachées aux déportés, des boites de Zyclon B – le gaz des « chambres », paires de lunettes, de chaussures, prothèses…

Sobre, factuelle, Térésa nous donne explications et chiffres : tsiganes, intelligentsia polonaise, prisonniers de guerre soviétiques, juifs, en particulier juifs de Hongrie, longtemps protégés puis exterminés en quelques mois, juifs de France, de Belgique, de toute l’Europe. Le nombre des victimes de l’extermination, de l’exténuation progressive par la faim, le travail, les expériences pseudo-médicales, les morts par exécutions collectives ou individuelles, pourrait être d’un million et demi à Auschwitz, le plus grand camp de concentration construit par les nazis, devenu le plus grand centre d’extermination des Juifs d’Europe.

Nous sommes sonnés, la nuit tombe. Passage par le « Block de la mort », la prison, le mur d’exécution, puis par une chambre à gaz et un crématoire.

Il est temps de remercier et saluer Teresa. Ses commentaires nous ont aidés, pour essayer de comprendre l’immonde, l’innommable, le système inhumain et la participation des bourreaux.

20h30. Nous reprenons l’avion. Retour la nuit même à Paris, après avoir plongé dans « nuit et brouillard ».

Jacques Dehollain, vice-président de l’AEJS

* Konzentrationslager

 

2 – Janson, 27 janvier 2015

Mardi 27 janvier, journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’holocauste, et 70ème anniversaire de la « libération » du camp d’Auschwitz. Le Lycée Janson se souvient.

Après avoir préparé puis organisé le voyage à Auschwitz le dimanche 25 janvier, les personnels et les élèves ont été invités à se regrouper le 27 janvier à 17h, devant la plaque commémorative en l’honneur des 19 enfants juifs élèves de Janson déportés, située dans le hall d’entrée.

Plusieurs membres de l’AEJS, anciens élèves du lycée, s’étaient joints à cette cérémonie, chargée d’une émotion particulière au lendemain des événements des 7 et 9 janvier, et la journée nationale du 11 janvier à la mémoire de toutes les victimes.

Près de 150 personnes, toutes générations, toutes situations confondues étaient là, ensemble, silencieuses, attentives, recueillies, et heureuses de partager ce moment mémorable.

L’AEJS a souhaité partager avec le plus grand nombre ce temps de commémoration, pour « se souvenir ensemble ».

Elle remercie très chaleureusement les organisateurs du voyage et de la cérémonie : Patrick Sorin, proviseur, Mourad Kchouk, proviseur adjoint en charge des classe préparatoires aux grandes écoles, Alexandre Bande, professeur d’histoire en Hypokhâgne et Khâgne classique, à l’origine du projet, et Marielle Vichot, professeur d'histoire au lycée Janson de Sailly, et les élèves qui ont rédigé et lu leurs témoignages, qu'ils ont tous accepté de nous confier.

Discours et témoignages, cérémonie du 27 janvier 2015.

 

 


deport juif nazi


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L’Association amicale des anciens élèves du lycée Janson-de-Sailly, Les Jansoniens (AEJS), existe depuis 1891, sept ans après l’ouverture du lycée. Fidèle à la tradition de Janson qui a toujours cultivé l’excellence, le pluralisme, et porté haut les valeurs de la République, solidement ancrée dans les réalités du monde contemporain, Les Jansoniens sont délibérément tournés vers l’avenir, vers celles et ceux qui fréquentent aujourd'hui l'établissement, qui se préparent à animer, vivre et piloter le monde de demain. Les Jansoniens n'oublient pas pour autant celles et ceux "qui sont passés par Janson", ravis de retrouver avec Les Jansoniens des amis, un climat, une ouverture et une communauté d'esprit qui ont marqué de leur empreinte leur personnalité.

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