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Janson, gardien de la mémoire du 2e Choc

 

Le 19 mai 2016, à l’issue d’une journée exceptionnelle organisée par le groupe Histoire et Patrimoine des enseignants du lycée, la direction de la cité scolaire conviait, autour des anciens du Bataillon Janson de Sailly, des maires de Masevaux et de la vallée de la Doller, plusieurs centaines d’élèves à participer à la remise solennelle du fanion et du drapeau du 2e Choc au lycée Janson. 
 

En acceptant cet honneur, le lycée Janson s'engageait à partir de ce jour à porter et faire vivre la mémoire de ce bataillon exemplaire, véhiculant par là même des valeurs qui font partie intégrante de l’éducation des jansoniens. Et la mémoire des 45 élèves qui ont donné leur vie au cours des très violents combats qui ont permis la libération de la vallée de la Doller puis de l'Est du territoire.
 
La direction de la cité scolaire a tenu à accorder une place d’honneur au fanion du 2e Choc qui lui a été confié ce jour là.
Jeudi 22 juin 2017, à 18h, Patrick Sorin, proviseur de la cité scolaire Janson de Sailly et Christophe Stalla-Bourdillon, président de l’AEJS, accueillaient Claude Bataille, président des anciens du 2e Choc et vétéran du bataillon Janson de Sailly. Pour que chacun se souvienne
, élève, enseignant, parent, membre du personnel ou visiteur.
Entourés des proviseurs adjoints, de nombreux enseignants, devant un public constitué d'élèves, de personnels du lycée, d'anciens combattants, la cérémonie fut empreinte de dignité, d’émotion mais aussi porteuse joie, de messages riches et forts à l’intention des élèves réunis pour la circonstance.
Une cérémonie à laquelle participaient Caroline Brasseur, représentant le député-maire du XVIe arrondissement et plusieurs porte-drapeaux représentant autant d'associations d’anciens combattants.
 
Une fois dévoilé le fanion du 2e Choc, désormais installé à l’entrée de la galerie du 106 – encadrement offert par l’AEJS , la chorale du collège Janson-Delacroix a entonné « La Marseillaise » puis « le Chant des Parisiens » dont les paroles ont été écrites en 1944, sur le chemin du Valdahon.
 
Retour sur l’événement en images
 
 
Le Chant des Parisiens
Paroles de Roger Floirac et Sylvain Rousseau
sur l'air du chant des Africains
 
1er Couplet
Nous étions au fond d'la caserne,
En train de faire des classes à pieds,
Comme nous trouvions cela trop terne,
Alors on a levé le pied,
En criant, en avant, en avant !
 
Refrain
C'est nous les Parisiens qui revenons de loin,
Nous v'nons d'Janson-de-Sailly pour rejoindre Tassigny,
Nous avons laissé là-bas le colonel Refait,
Et les autres bataillons, qui sont restés marrons,
Car nous voulons, garder haut et fier,
Le beau drapeau, de notre France ENTIÈRE,
Et si quelqu'un, venait à y toucher,
Nous serions là 
Pour mourir à ses pieds !
Roulez tambours, à nos amours,
pour le pays, pour la patrie, mourir au loin,
C'est nous les Parisiens !
 
2e Couplet
Le commandant William Bullitt,
Est le parrain du bataillon,
En Homme il comprit notre fuite,
De grand cœur nous l'en remercions,
En criant, en avant, en avant !
 
Refrain
 
 
Le Bataillon « Janson de Sailly »

Extrait du livre Le 2e Choc, Bataillon Janson de Sailly - Antoine Béchaux et Michel Lafuma, Ed. France Empire.
 
Méconnu aux yeux du public, le Bataillon « Janson de Sailly » qui donnera naissance au 2e Bataillon de Choc a participé aux durs combats de la campagne d’Alsace et en Allemagne.
En août 1944, lors de la Libération de Paris, des militaires de l’Armée d’Armistice en congés, des membres du Comité de Libération du XVIe, des élèves des Ecoles Préparatoires et de la Sorbonne, ainsi que des élèves SOS se rassemblent dans la cour du Lycée Janson de Sailly dans le XVIe arrondissement. Le 19 août, une unité nouvelle, mal armée mais enthousiaste, est créée, baptisée « 1er Régiment de Marche de Paris ». Il prend rapidement le nom de « Bataillon Janson de Sailly », appelé aussi « Bataillon des bacheliers », et même « Royal XVIe ». Il est alors commandé par le Capitaine de Frégate Marchand secondé par le Chef de Bataillon Gayardon de Fenoyl, un ancien du Vercors, le Commandant Berger et le Commandant Lafay.
 
Après la Libération de Paris, le « Bataillon Janson de Sailly » reste l’arme au pied : Leclerc n’a pas souhaité les incorporer dans sa 2e DB au vu de leur inexpérience du combat. Mais ses officiers, en accord avec leurs hommes, conviennent de rejoindre la 1re  Armée du Général de Lattre de Tassigny. Le 22 septembre, un premier contact est pris avec de Lattre qui accepte l’amalgame du Bataillon à son unité. Marchand et ses officiers acceptent. L’unité sera incorporée à l’organigramme de la 1re Armée Française.
 
Le 25 septembre 1944, le « Janson de Sailly » quitte Paris dans la plus grande discrétion, les hommes étant embarqués dans des camions, direction l’est de la France. Le 27, le Bataillon arrive à Gray en Haute-Saône. Il reçoit l’inspection du Général de Lattre qui constate « la bonne cohésion du Bataillon » et envoie immédiatement l’unité à l’instruction. Elle compte alors quelques militaires de carrière (cadres), des enfants de bonnes familles de l’Ouest parisien et des ouvriers des usines de Boulogne.
 
Gambiez rassemble le « Janson de Sailly » au camp du Valdahon, dans le Doubs, endroit sinistre abandonné par les Allemands. Pendant un peu moins de deux mois, les hommes de Marchand s’entraînent intensivement sous la férule d’officiers et sous-officiers des Commandos de France sous la pluie et le froid. Mais le Bataillon donne satisfaction. De Lattre l’inspectant régulièrement, il reçoit aussi les visites successives de de Gaulle, Juin et même Churchill. Le 5 octobre, le Capitaine de Frégate Marchand reçoit l’ordre de quitter le « Janson de Sailly » pour constituer le 4e Régiment de Fusiliers Marins en vue de liquider les poches allemandes en Bretagne. Il est remplacé par son second, Guy de Gayardon de Fenoyl qui conservera le commandement de l’unité de choc jusqu’à la fin de la guerre.
 
Le 13 novembre 1944, le « Janson de Sailly » est confié au Colonel Fernand Gambiez, fondateur du 1er Bataillon de Choc avec lequel il s’est illustré en Corse, sur l’Île d’Elbe et dans le Midi, et devenu commandant des Commandos de France (Bataillons de Choc et Commandos d’Afrique). A cette date, les troupes de Gambiez combattent durement dans la « trouée de Belfort » et subissent de lourdes pertes. Le « Janson de Sailly » connaît alors son premier engagement dans le sud des Vosges. Il reçoit du Général Antoine Béthouard (commandant du 1er Corps d’Armée français) la mission de s’emparer de la bourgade de Masevaux.
Durant deux semaines, les jeunes parisiens et leurs officiers combattent durement dans la neige pour s’emparer de Masevaux qui tombe le 26 novembre au prix de 45 tués et 120 blessés. Malgré la fatigue le « Janson de Sailly » reprend sa marche sur Thann qui tombe au prix de plusieurs tués.
 
Fin 1944 : arrêt de l’offensive de la 1re Armée en Alsace. Le « Janson de Sailly » est mis au repos mais de Lattre prélève 140 hommes qui vont compléter les effectifs du 2nd Bataillon de Zouaves portés (1re Division Blindée).
 
Début janvier 1945, le « Janson de Sailly » est officiellement rebaptisé 2nd Bataillon de Choc.
 
Du 23 janvier au 6 février 1945, le 2e Choc participe activement aux combats pour la Poche de Colmar en s’emparant de plusieurs villages du Bassin potassique au nord de Mulhouse. L’unité compte 11 morts, 70 blessés et victimes d’engelures à l’issue de ses durs combats mais a réussi à repousser plusieurs violentes contre-attaques allemandes combinant infanterie et chars. Il met aussi plusieurs chars Panther allemands hors de combat.
 
En février-mars 1945, après une période de repos, le 2e Choc connaît une période de perfection et d’instruction à Rouffach ou le Général de Lattre vient de créer une école de cadres pour former de nouveaux officiers et sous-officiers. Toujours selon le témoignage rapporté par le Général Malézieux-Dehon, l’entraînement est intensif et réaliste, avec des entraînements à balles réelles.
 
Le 3 avril 1945, le 2e Choc franchit le Rhin pour se lancer dans la campagne d’Allemagne. Il participe activement au nettoyage de la ville de Karlsruhe avant de franchir la Forêt Noire en s’emparant de Feudenstadt, Rottweil, avant de foncer vers le sud du Bade-Wurtemberg. Il termine la guerre en s’emparant de Sigmaringen et de Constance.
 
Au début de juin 1945, près d’un mois après l’armistice, le 2e Choc est officiellement dissout. Une partie de ces jeunes soldats rejoignent Paris pour reprendre et achever leurs études en vue de retourner à la vie civile tandis que d’autres restent dans l’Armée où ils participeront notamment aux combats d’Indochine.
 
 
Pour en savoir plus
 
 
 
 
 
 



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