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Emmanuel Carrère - Yoga (POL Editeur)

Initialement consacré à la méditation, art ou discipline qu’il pratique depuis une trentaine d’années « Yoga » est le quinzième ouvrage d’Emmanuel Carrère publié aux éditions POL. Qualifié de fiction, mais pour l’essentiel autobiographique comme une partie de son œuvre, ce livre est un voyage, partant d'un stage de méditation pour initiés qui va se poursuivre par une hospitalisation en psychiatrie à Sainte-Anne avant de s’achever par un séjour rédempteur en Grèce, sur l’île de Lesbos, au milieu des migrants.
Acteur et en même temps témoin, l’ancien journaliste décrit sans complaisance et parfois très crument situations vécues, impressions, sensations, émotions, où qu’elles l’entrainent, des sommets au plus profond.
« Yoga » fait coexister des états apparemment incompatibles : la méditation et la dépression, la quête d’unité et le syndrome bipolaire, l’espoir et le désespoir, dont l’humour, qui en reste la politesse, n’est jamais très loin.
« Yoga » n’est pas un livre sur le yoga : c’est du yoga, dans sa façon de concilier les contraires, de les faire tenir ensemble, c’est le sens même du mot sanskrit yoga.
Un livre sur la condition humaine, en quelque sorte.

EXTRAITS

Janson
« Je n’ai aucune idée de ce que sont devenus la plupart de mes copains du lycée Janson. Perdus de vue, même les plus proches, je m’en veux d’avoir été si peu fidèle à ces amitiés de jeunesse. À Emmanuel Guilhen, par exemple, qui était mon meilleur ami en quatrième et en troisième. Nous étions tous les deux des lecteurs assidus de Charlie Hebdo, dont nous aimions et imitions l’esprit de dérision. Comme nous n’habitions pas loin l’un de l’autre, nous nous donnions rendez-vous pour aller ensemble au lycée. De la rue Raynouard, où j’habitais, je gagnais et remontais la rue Vineuse, en haut de laquelle je retrouvais Emmanuel Guilhen venu, lui, de la rue Franklin, et à partir de là c’était tout droit, rue Scheffer, rue Scheffer, rue Scheffer au long de laquelle on croisait l’avenue Paul Doumer, la rue Louis David, la rue Cortambert, rues calmes et cossues du XVIe arrondissement, et puis on débouchait avenue Georges Mandel qu’il ne restait plus qu’à traverser, sous ses beaux marronniers, pour entrer au lycée Janson-de-Sailly par la porte de la rue Decamps. Combien de fois ai-je pu le faire, ce trajet ? Deux fois par jour, cinq jours par semaine, une trentaine de semaines par an pendant six ans… Je le visualise parfaitement. Il durait à peu près vingt minutes et je pourrais passer vingt minutes à le parcourir mentalement. »

M. Ribotton
« Des professeurs merveilleux, des éveilleurs, cela existe, c’est rare, c’est une grande chance d’en rencontrer ne serait-ce qu’un seul au cours de ses études. Mais on rencontre aussi des fous, et la folie de M. Ribotton, un professeur de sciences naturelles que j’ai eu en quatrième, s’exprimait d’une façon très particulière. L’enseignement des sciences naturelles comporte des travaux pratiques, consistant notamment à disséquer des grenouilles. Pour nous y préparer, M. Ribotton avait conçu un « règlement des travaux pratiques » dont il a passé tout le premier cours à faire valoir l’importance et qu’il a commencé à nous dicter à partir du second. Ce règlement était si détaillé, si profus, il envisageait tant de situations susceptibles de survenir lors des travaux pratiques que la dictée s’est poursuivie tout au long du troisième, du quatrième, du cinquième cours, et la première interrogation écrite du trimestre a porté, non sur le programme, mais sur le règlement des travaux pratiques. Nos résultats ont déçu M. Ribotton : nous n’avions pas bien compris, pas bien assimilé le règlement des travaux pratiques. Il a fallu le réviser, l’approfondir, le compléter. Le dicter de nouveau, le copier de nouveau. Nos cahiers grossissaient au même rythme que le règlement des travaux pratiques qui, de plus en plus, ressemblait à ces contrats dont on déclare avant de les signer qu’on a pris connaissance alors qu’ils font mille pages et que personne ne les lit jamais. L’année entière s’est passée ainsi, à copier ce règlement des travaux pratiques en perpétuelle expansion, à l’étudier, à être interrogés dessus, sans jamais faire une seule séance des travaux pratiques si rigoureusement réglementés. »

C’est quoi, « être dans la peau de M. Ribotton » ?
C’est peut-être ce qu’il y a de plus intéressant dans la vie, de chercher à savoir ça : ce que c’est d’être un autre que soi. C’est une des raisons qui font écrire des livres, une autre étant de découvrir ce que c’est d’être soi.

Emmanuel Carrère, Yoga (POL Editeur).


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