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Jardin d'agronomie tropicale au bois de Vincennes

Dans le bois de Vincennes, une visite qui ouvre les portes de l’Histoire :


Samedi 11 décembre quelques Jansoniens se sont retrouvés devant l’entrée du jardin tropical avenue de la Belle Gabrielle avec un guide très averti. 

Malgré les défections du dernier moment que l’on ne peut que regretter, les Jansoniens ont maintenu la visite de ce qui fut un jardin d’essais de culture voulu par le Président Félix Faure en 1899. Ce président voulait continuer la longue histoire des jardins d’essais initiés par Louis XV, continué par Napoléon Ier, Louis-Philippe qui autorisa le jardin d’essai du Hamma à Alger et enfin Napoléon III qui voulut faire découvrir aux Français de métropole la flore du Sénégal et de la Nouvelle Calédonie.

 

 

En 1899, le jardin d’essai est créé à Vincennes pour coordonner les expérimentations agronomiques sur les plantes tropicales utiles à la métropole (cacaoyers, bananiers, vanillier, caféiers en particulier). 40 000 graines et 10 000 boutures, semis et greffons sont expédiés chaque année à partir de ce site ! les graines et les boutures étaient transportées dans des caisses appelées caisses d’Howard du nom de son concepteur. Ce sont des caisses en bois avec un couvercle en verre scellé sur la caisse en bois : Aujourd’hui le CIRAD perpétue cet esprit de recherche. Des espaces de plantation sont remis en route après qu’il a été nécessaire de décaisser les emplacements de toute sa terre car polluée. Les serres de 1907 sont quelque peu réparées mais les travaux avancent très lentement.

 

 

De mai à octobre 1907 est organisée une exposition coloniale destinée à montrer aux Parisiens en particulier un résumé des possessions d’outre-mer.
Symboliquement le jardin est divisé en deux, l’Afrique et l’Asie. 

 

 

Nous entrons par la porte d’Asie dont les couleurs ont pali ; la tempête Lothar a obligé les conservateurs à enlever les sculptures en bois.

Sur la droite, cinq statues sur le sol d’un grand ensemble monumental conçu par Jean-Baptiste Belloc en 1913 : le puzzle d’un ensemble monumental qui évoquait de façon allégorique la France étendant sa puissance sur les continents. Le guide nous fait remarquer que les figuiers qui symbolisent l’Afrique sont quelque peu anachroniques car le figuier de barbarie est originaire du Mexique et a été importé par les Portugais en Afrique où il s’est remarquablement adapté.

Voici les éléments de cet ensemble monumental.

 

 
 

 

  

En pénétrant plus avant nous découvrons un monument aux Cambodgiens et aux Laotiens morts pour la France en forme de stupa érigé en 1927 ; les « plis » qui descendent le long de cet ensemble rappellent les plis de la robe des moines bouddhistes.

 

 

Deux arbustes attirent l’attention : le nandina domestica et le caliparca chinois dont les graines ont été récoltées par le Père jésuite Badinier.

 

 

En avançant dans le sous-bois, nous trouvons de l’eau indispensable à toute cette végétation ; l’aspect en apparence inorganisé est un héritage du second empire. Napoléon III qui avait vécu longtemps à Londres souhaitait faire connaître aux Parisiens le charme des jardins à l’anglaise.

Puis se dresse une « chandelle » c’est-à-dire le tronc d’un arbre mort conservé pour servir d’abri aux lucanes, cerfs-volants et capricornes, nourriture des pics-noirs et et pic pêchettes qui ont trouvé résidence dans le parc.

Nous passons devant une stèle qui marquent l’emplacement de la première mosquée et de l’hôpital des troupes coloniales de la 1ère guerre mondiale.
Des pins orange et des pins Labricio ont été replantés à proximité.

 

 

Après le passage du pont tonkinois à proximité duquel se trouvent des « arums d’Ethiopie » en réalité originaire d’Afrique du sud, nous nous arrêtons devant les « sept nagas » protecteurs de Bouddha, une réplique khmer ajouté en 1921.

 

 

Sur un espace plus vaste, se trouve l’esplanade du Dinh, temple communal construit par les habitants de la ville de Thu Dau Mot envoyé en 1906 à Marseille et installé dans ce jardin en 1907. Le temple a été détruit par un incendie en 1984 et remplacé par un nouveau temple en 1992. L’entretien est assuré par l’ANAI.

Face à ce temple, se trouve un vaste portique de facture sino-vietnamienne avec les symboles du Yin et du Yang et les huit éléments du cosmos asiatique.
Derrière une porte condamnée, la maison du gardien se laisse entrevoir mais le gardien est parti depuis longtemps…. Au centre une urne funéraire en bronze, copie des urnes dynastiques du palais impérial de Hé. 

 

 

Se dresse le pavillon de l’Indochine, restauré car ce pavillon est loué pour des événements privés. C’est un bâtiment simple, surmonté d’une verrière. La galerie circulaire du 1er étage embrasse l’exacte topographie du rez-de-chaussée.

 

 

Quelques informations sur les camélias nous captivent : en effet les Chinois qui voulaient garder le monopole du thé, qui provient du théier qui n’est autre qu’une variété de camélia, envoyaient des camélias à fleurs en Europe. Nous devons à Mr. Robert Fortune qui s’était fait passer pour muet l’importation des graines du théier. C’est ainsi que les Chinois ont perdu le monopole du thé dans les années 1850. 

Un énorme caillou est posé sur le bord du chemin : en fait c’est un morceau de houille du Tonkin !

Au fond du jardin restent quelques serres dont l’état de décrépitude laisse rêveur.
Heureusement l’ensemble est égayé par les œuvres de Johann Le Guillerm, artiste en résidence actuellement. Par ses « architextures » il apporte fantaisie et couleurs. Il tourne aussi en dérision les efforts de certains chercheurs pour produire des citrouilles carrées plus faciles à stocker et ainsi est née cette sculpture des tomates carrées.

 

 
 

 

   

Puis c’est le passage vers l’Afrique : le pavillon tunisien qui rappelait le grand bazar de Tunis vient d’être restauré et la mairie de Paris cherche à le placer en concession ; la covid a repoussé la signature d’un éventuel contrat.

 

 

Derrière se trouvent trois pavillons qui ont survécu aux vicissitudes du temps, celui du Dahomey, de la Guinée et du Maroc. 
Le pavillon du Maroc très dégradé reste une invitation au voyage par ses murailles de briques sculptées,de carreaux de faïence

 

 
 

 

tandis que le pavillon de la Guinée qui fut hôpital entre 1914 et 1918 est aujourd’hui utilisé par les gardiens du parc.

 

 

Deux monuments enfin se font face : le monument aux morts de Madagascar et celui des Indochinois chrétiens.

 

 
 

 

Deux heures de déambulation dans ce jardin qui fut un jardin exceptionnel et qui aujourd’hui n’est que le témoignage du temps passé.
Les gardiens néanmoins chaque année ont le souci de fleurir les monuments aux morts des soldats qui ont loin de chez eux ont perdu la vie dans les combats de la Somme et de la Champagne .
Un endroit calme aux portes de Paris trop peu connu des Parisiens.

 

Découvrez ci-dessous l'album photos complet

Identifier Le coq symbole de la France   Le coq symbole de la France
Identifier Architextures  Architextures
Identifier Boite d'Howard  Boite d
Identifier Callicarpa chinois  Callicarpa chinois
Identifier Carreaux maroc  Carreaux maroc
Identifier Carreaux maroc  Carreaux maroc
Identifier Chou blancdécoration  Chou blancdécoration
Identifier Chou peacock  Chou peacock
Identifier Emblème du Dahomey  Emblème du Dahomey
Identifier Houille du tonkin  Houille du tonkin
Identifier L'île fertile  L
Identifier Les Antilles  Les Antilles
Identifier Maison du gardien  Maison du gardien
Identifier Monument à Madagascar  Monument à Madagascar
Identifier Monument à Madagascar  Monument à Madagascar
Identifier Monument aux morts indochinois chrétiens  Monument aux morts indochinois chrétiens
Identifier Monument aux morts indochinois chrétiens  Monument aux morts indochinois chrétiens
Identifier Mosquée  Mosquée
Identifier Mur de Hué  Mur de Hué
Identifier Mur et urne de Hué  Mur et urne de Hué
Identifier Muraille mauresque  Muraille mauresque
Identifier Pagode 1992  Pagode 1992
Identifier Pavillon de l'Indochine  Pavillon de l
Identifier Pavillon de la Guinée  Pavillon de la Guinée
Identifier Pavillon de Tunisie  Pavillon de Tunisie
Identifier Pavillon du Dahomey  Pavillon du Dahomey
Identifier Pavillon marocain  Pavillon marocain
Identifier Pavillon marocain  Pavillon marocain
Identifier Perruches  Perruches
Identifier Plan de l'exposition  Plan de l
Identifier Pont aux nagas  Pont aux nagas
Identifier Porte du bonheur  Porte du bonheur
Identifier Serres  Serres
Identifier Serres 1907  Serres 1907
Identifier Serres du Dahomey  Serres du Dahomey
Identifier Serres du Dahomey  Serres du Dahomey
Identifier Signe tho longévité  Signe tho longévité

 




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