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Une transat de rêve(s) : la Route du rhum

Laurent Guéchot

Novembre 2002

J’ai, depuis le printemps 2000, le privilège d’assurer la gérance de la société Promovoile, propriétaire et organisatrice de la célèbre transat en solitaire, la Route du rhum. Devenu breton par alliance, navigateur à mes heures de loisirs, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai accepté ce nouveau défi.
La Route du Rhum est née d’un « choc de cultures ». En 1976, les Anglais, organisateurs et promoteurs de la Transat Ostar viennent de bannir définitivement les grands bateaux de leurs futures transats et de disqualifier Alain Colas sur son immense Club Med. Ils ont le projet de se préoccuper des règlements et d’imposer des restrictions.

C’est alors que le publicitaire, Michel Etevenon, armateur des célèbres Kriter, décide de créer une course transatlantique française en solitaire « conçue en fonction de l’évolution du temps et qui mette en valeur ces hommes qui inventent » et où « tout sera permis, tout ! ». Il lance ainsi la Route du Rhum, pour des bateaux sans limitation de taille, pour laisser libre cours à l’imagination et pour marier le soleil à la saison des tempêtes avec un parcours qui relie Saint-Malo à Pointe-à-Pître, en novembre, après la saison cyclonique. Il s’associe avec les rhumiers de la Guadeloupe, en 1978, pour fonder la société Promovoile et la première édition donne lieu à une arrivée de légende : quatrevingt-dix-huit secondes séparent le multicoque de Mike

Birch et le monocoque de Michel Malinovsky, pour passer à la postérité. Puis, d’édition en édition, il en fait la transat la plus mythique de la voile française, incontournable dans le calendrier des plus grands marins et considérée comme la consécration d’un palmarès. Au-delà du sport ou de la navigation à la voile, la Route du Rhum est devenue un symbole de dépassement de soi et d’avancée technologique. Vingt-quatre ans après sa création, elle a gardé la même modernité, ayant toujours su accompagner ou révéler les tendances de son époque. Pour organiser cette septième édition, nous avons souhaité nous appuyer sur les compétences de professionnels de grands événements sportifs. Notre réflexion sur l’organisation de la course nous a, en effet, amenés à la conclusion qu’il fallait mieux répondre aux contraintes de développement des flottes professionnelles et satisfaire la demande d’une qualité d’organisation de plus en plus forte. Avec l’objectif majeur de conserver son esprit à la course, nous avons, pour la Route du rhum 2002, retenu la collaboration de Havas Advertising Sports, pour la communication, le marketing, les animations grand public et la production Internet, et de Royale Production pour l’organisation sportive, l’organisation des PC Course et la production audiovisuelle. Par ailleurs, nous avons renouvelé la collaboration d’un des partenaires historiques de la course, l’UNCL (Union nationale de la course au large). Avec le même parcours et les mêmes partenaires institutionnels, qui ont grandement contribué à la renommée de la course : au départ, la ville de Saint-Malo et à l’arrivée, la Région Guadeloupe, rendez-vous est donc donné en novembre pour vous faire découvrir les nouveautés de l’édition 2002 :

– un plateau exceptionnel de près de 60 bateaux : 18 multicoques 60 pieds, 17 monocoques 60 pieds et plus d’une vingtaine de multicoques et monocoques de classe 1, 2 et 3 ;
deux départs distincts pour répondre aux exigences de visibilité et de sécurité des concurrents et permettre au monocoques de bénéficier d’un intérêt accru du grand public à l’occasion d’un départ décalé : le samedi 9 novembre et le dimanche 10 novembre 2002 ;

une organisation événementielle à Saint-Malo, qui réponde à l’enthousiasme d’un public encore plus nombreux, et une mise en scène de présentation de chaque flotte de bateaux, la veille des deux départs ;
une arrivée par le sud de la Guadeloupe ne comprenant plus l’obligation de faire le tour de l’île par le nord pour atteindre la bouée de Basse-Terre. L’arrivée des bateaux par la Pointe des Châteaux permettra en effet à un plus large public à terre et à de nombreux bateaux d’accompagner les solitaires jusqu’à la bouée de Basse-Terre qui sera virée avant le dernier bord traditionnel jusqu’à la ligne d’arrivée, mouillée devant la Marina de Gosier ;
– enfin, l’accueil des concurrents sera organisé dans la darse de Pointe-à-Pitre, au coeur de la pittoresque place de la Victoire, spécialement aménagée en PC Course public pendant toute la durée de la transat pour permettre aux Guadeloupéens de vivre en direct l’aventure des marins solitaires et de célébrer en nombre leur arrivée en offrant aux skippers un accueil chaleureux. Les bateaux seront par ailleurs mis à quai dans la Marina de Gosier où ils resteront pendant une période de 8 jours après leur arrivée ;
une nouvelle identité illustrée par un nouveau logo, créé pour la course, permettra de développer un programme de marketing complet pour financer l’ensemble d’une organisation ambitieuse et mettre en oeuvre une campagne de communication et de promotion de l’événement et de ses partenaires. Rendez-vous donc ce mois de novembre pour suivre cette édition exceptionnelle et sans précédent.

Des bateaux et des hommes

1978
Conçue par Michel Etevenon, la première transat, regroupant professionnels et amateurs, monocoques et multicoques, sans limitation de longueur ni de jauge, autorise toutes les aides extérieures.
Se détachant des 38 concurrents, Mike Birch devance de 98 secondes Michel Malinovsky, pourtant en tête deux milles avant l’arrivée.
Des caméras, installées à bords de quelques bateaux, diffusent pendant l’émission Thalassa, un mois après, l’aventure des traversées en solitaire de Florence Arthaud et Phil Weld, notamment.
Alain Colas disparaît avec son trimaran Manureva le 17 novembre. Le vainqueur de la transat anglaise de 1972, qui a réalisé un tour du monde par les trois caps, ne sera jamais retrouvé.

1982
Sur les 52 concurrents, on ne compte pas moins de 38 multicoques. De grands noms de la voile participent à cette édition : d’Arthaud à Tabarly, en passant par Fauconnier, Malinovsky, Peyron ou Riguidel.
Marc Pajot, à bord d’Elf-Aquitaine avec son mât-aile révolutionnaire, emporte l’épreuve avec 10 heures d’avance et malgré une poutre centrale fendue risquant de se rompre à tout moment. On compte 19 abandons, et un sauvetage spectaculaire de Ian Johnston par Olivier Moussy.

1986
Les maxi-catamarans sont les vedettes de la course.
Une très puissante tempête (jusqu’à 60 noeuds de vent) disloque la flotte et provoque de nombreux naufrages et abandons. Le catamaran de Loïc Caradec est retrouvé retourné et vide, endeuillant la course.
Philippe Poupon sur Fleury-Michon lui dédie sa victoire.

1990
Les trimarans marquent leur suprématie parmi les concurrents, d’autant qu’un nouveau règlement limite la longueur des bateaux à 60 pieds.
Privée de cartes météo et de pilote automatique, puis de radio et de télex, Florence Arthaud traverse en 14 jours un océan Atlantique déchaîné sur le Pierre-1er. La navigatrice, blessée aux vertèbres cervicales, franchit la ligne d’arrivée en ayant appris à sa grande surprise et très peu de temps auparavant qu’elle était en tête.

1994
La tempête tropicale Florence oblige bon nombre de concurrents à faire route au nord dans des conditions périlleuses.
À l’occasion de la mise en place d’un double classement, Laurent Bourgnon, sur Primagaz, arrive en premier, suivi de Paul Vatine, puis d’Yves Parlier sur le monocoque Cacolac d’Aquitaine.

1998
Pour les 20 ans de la course, 19 multicoques et 18 monocoques sont sur la ligne de départ.
À un train de régate, Laurent Bourgnon l’emporte pour la deuxième fois. Thomas Coville mène son monocoque Aquitaine Innovation à la victoire dans sa catégorie.
Arrivée en tête de la classe 2, Ellen MacArthur, âgée de 22 ans, est la révélation de cette édition.

photos : © Gilles Martin Raget/Royale Production




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