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Architecture et patrimoine

Architecture et patrimoine

A la différence des lycées du centre de Paris qui sont des bâtiments anciens réinvestis comme Charlemagne (ancien collège jésuite) ou Henri IV et Condorcet (anciens couvents), Janson de Sailly a été construit pour être un lycée.

Le travail a été confié à Charles Laisne, 2ème prix de Rome, professeur à l’école des Beaux-Arts. Ce dernier avait notamment restauré des édifices anciens comme le pont du Gard et déjà construit des établissements scolaires à Cognac, à Guéret et à Oran. On lui doit aussi à Paris, l’école supérieure de pharmacie (1877-1882) au 4 avenue de l’Observatoire (6ème), la Cour de Cassation et une participation au Sacré Cœur de Paris.

Au nord de la cité scolaire se situe le lycée, au sud le collège. La cour d’honneur, le centre Marcel-Sire, le hall de l'entrée du 106 rue de la Pompe, le foyer des lycéens et la cantine les séparent. Les deux cours (du lycée et du collège) sont rectangulaires, et les escaliers situés à chacun des coins permettent d'atteindre les étages supérieurs. 

La façade principale du lycée sur la rue de la Pompe s’étend sur 228 mètres ; elle comprend un pavillon central d’un seul étage avec combles en attique. Ce pavillon est construit en pierre de taille ; il est orné sur la rue de deux statues colossales réalisées par Henri-Charles Maniglier, représentant les lettres et les sciences. De part et d’autre, 28 bustes d’hommes de lettres jalonnent la façade, dont Molière, La Fontaine, Fénelon, JJ Rousseau, Voltaire, etc.
 

Cour d’Honneur
 

Cour d'honneur Janson-de-sailly
Cour d'honneur du Lycée Janson-de-Sailly


Située au centre du lycée, cette cour accueille notamment le centre de documentation Marcel Sire, qui fut le premier à être créé en France en 1958.

Ce centre abritait auparavant les salles d’escrime du lycée (où exerçaient notamment deux maitres d’escrime pour les internes). D’anciens élèves de Janson se sont ainsi  illustrés aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1932 (médaille d’or au fleuret en équipe : René Bondoux, René Bougnol, Philippe Cattiau, Édward Gardère, René Lemoine, Jean Piot) et à Berlin en 1936 (médaille d’argent au fleuret individuelle et en équipe: Edward Gardère).

Le Monument aux morts du lycée Janson de Sailly est la première chose que l’on voit en entrant dans la cour de l’établissement. De grande taille et conçu en arc de cercle, il est l’œuvre de l’architecte Albert Schneider (1879-1961) et du sculpteur Auguste Biagi (1878-1965). Le monument est inauguré le 22 décembre 1921, et sa réalisation sera achevée en 1927.
 

Monument aux morts - Cour d'honneur - Janson-de-sailly
Monument aux morts - Cour d'honneur


Les noms des morts y sont gravés par ordre alphabétique avec leur prénom. On en compte 714 morts pour la 1ère guerre mondiale. Le long du monument, en bas, est inscrit « Maîtres et Élèves du Lycée Janson-de- Sailly ». La phrase continue sur une sculpture au centre « Morts pour la France ». Cette sculpture représente un casque de soldat et une grande palme. De part et d’autre du monument, on peut lire sur des piliers « 1914 » et « 1918 ». 
 

Le monument est aussi important pour son envers qui représente une scène propre au monde scolaire. On peut voir en effet cinq personnages en bas-relief, même si trois d’entre eux, au premier plan, ressortent davantage du mur. La scène est divisée en deux et au milieu se trouve ce que l’on comprend être la tombe d’un poilu avec son casque posé sur une stèle. À droite de la tombe, une femme, agenouillée, le visage dans les mains, un long voile sur les épaules et la tête couverte, semble pleurer. Dans cette position, son visage est caché. Au-dessus d’elle se tient une autre femme, une allégorie, ailée, uniquement vêtue d’un tissu transparent. Elle regarde cette femme qui pleure et lui désigne de la main droite l’autre partie de la scène. À gauche de la tombe du soldat, on distingue trois personnages, au premier plan, deux jeunes gens. Le premier est assis, sur une pierre du champ de bataille, en train de lire un livre. Il est habillé en écolier et est concentré sur son ouvrage. Au-dessus de son épaule et appuyé sur lui, se tient un autre garçon qui semble lui aussi lire le livre. Les deux garçons sont attentifs, ils ne se regardent pas ni ne se parlent. Au dernier plan, un peu en retrait, se tient un maître. Il porte les vêtements d’un professeur : costume et cravate. Il tient dans sa main et tout contre son corps un livre.
 

Monument aux mort - Cour d'honneur
Monument aux morts - Cour d'honneur
Souce: gallica.bnf.fr - Bibliothèque nationale de France


Un certain nombre de plaques commémoratives sont installées sur les murs de cette cour :

  • Pierre Brossolette (1903-1944) ancien élève de Janson, prix d’excellence, journaliste, historien, résistant. Cette plaque est inaugurée en 1994, en présence du président François Mitterrand, de Lucie Aubrac, de Gilberte Brossolette son épouse, et d’Yvette Cluzel proviseur de Janson à cette date.
  • Raoul Nordling (1882-1962), ancien élève de Janson, consul général de Suède, qui jouera un rôle important dans la Libération de Paris, en août 1944.
  • Maurice de Seynes (1914-1944), ancien élève de Janson, pilote dans le groupe de chasse N°3 Normandie-Niémen mort au combat. Alors que son avion, touché par l’ennemi, était en perdition, il a refusé d’utiliser le parachute qui lui aurait sans doute sauvé la vie et choisi de mourir avec son mécanicien russe (équipages mixtes d’où le nom de l’escadrille) qui lui, n’en était pas équipé.

Enfin, plusieurs médaillons exécutés en lave émaillée sont disposés en haut du mur est de la cour d’honneur (celui jouxte le hall d’honneur, à l’entrée du 106 rue de la Pompe). Ils représentent les hommes de sciences tandis que les bustes en pierre les hommes de lettres.
 

Salle des Actes


Cette salle fut nommée ainsi en raison des conseils de classe qui s’y tenaient. Restaurée au début des années 2000, elle accueille aujourd’hui les conseils d’administration et les principales réunions du lycée. 

Bordée en longueur par de grandes baies vitrées donnant sur la rue d’un côté, sur la cour d’honneur de l’autre, cette salle abrite dans ses deux largeurs quatre toiles marouflées glissées dans les boiseries, de part et d’autre des cheminées qui se font face : « Les arts ou la forêt » d’André Planson (1898-1981) où l’on distingue des peintres au bord de l’eau, et « Les loisirs citadins » de Maurice Brianchon (1899-1979) avec des élèves de Saint Cyr au premier plan. Ces deux peintures encadrent au-dessus de la cheminée, une citation d’un autre temps « Fierté mâle et douceur féminine font le parler de la France ». Leur faisant pendant, on trouve des scènes de travail, « La mer » de Robert Antral (1895-1939) et « La campagne » de Maurice Poncelet (1897-1978), où l’on aperçoit des bucherons et des cavaliers sur leurs chevaux. 

Ces quatre jeunes artistes ont réalisé ces peintures en atelier en 1935, et étaient tous lauréats du prix Blumenthal (prix décerné de 1919 à 1954 par une fondation franco américaine): Brianchon en 1924, Antral en 1926, Poncelet en 1930 et Planson en 1932.

Un décor de fleurettes, rose sur fond beige, habille le restant des murs tandis qu’une frise de citations latines apocryphes parcoure la salle à son sommet : 

“animo imperabit sapiens stultus serviet
gravis et fortis civit tradet se totum reipublicae
amicitia pares aut accipit aut facit  
ingeni egregia facinora Immortalia sunt 
aliud legent pueri aliud viri aliud senes”

Le sage dominera par son esprit et le sot sera asservi.
Le citoyen grave, l’homme de cœur se consacrera tout entier à la République.
L'amitié aime l'égalité, elle rend égaux ceux qu'elle unit.
Les splendides réalisations sont immortelles
Les enfants lisent une chose, les adultes et les personnes âgées une autre.


Parloir Wallon


Cette salle tient son nom d’Etienne Wallon (1855-1924), normalien, agrégé de physique, professeur au lycée Janson de Sailly de septembre 1884 à juin 1920
Créateur du laboratoire de sa discipline à l’ouverture de l’établissement, il est le premier professeur à siéger au sein du conseil d’administration du lycée en 1904.
Fondateur de l’institut d’optique théorique et appliquée, vice-président de la société française de photographie aux côtés de Louis Lumière, président de l’union des physiciens de 1909 à sa mort en 1924, il œuvre ardemment durant la Grande Guerre à l’accueil des réfugiés des provinces du nord desquelles il est originaire. Il est fait officier de la Légion d’honneur en 1920. Etienne Wallon était le fils d’Henri Wallon (1812-1904, le « père de la Troisième République »). 
Après son décès en 1924, en sa mémoire, la salle dédiée à l’accueil des familles au lycée (« Premier parloir » ou « Parloir des grands ») est nommée « Parloir Wallon ».

Les décors du Parloir Wallon sont commandés pour le cinquantenaire du lycée en 1934 mais ne sont achevés qu’en 1935 ; ils s’inscrivent dans la tradition des décors de la troisième République.
La décoration a été intégralement réalisée par Maurice Guy-Loë (1898-1991), chef d’équipe des peintres-décorateurs, dont au moins un, André Jacquemin (1904-1992), a signé les portraits en pied de François Villon, La Fontaine, Molière, Voltaire et Hugo sur les colonnes portantes de la salle, évoquant respectivement la poésie, les fables, le théâtre, l’histoire et le roman. Dans un décor bucolique évoquant l’Arcadie, Guy-Loë a représenté une allégorie de la connaissance et des arts, dans laquelle de jeunes muses s’ébattent dans le paysage idéalisé de l’Île de France avec dans un cartouche, peint par le typographe d’art Maximilien Vox : « L’esprit grec qu’ordonna d’abord la Rome antique/ Chez nous s’est nuancé de brume romantique/ Dans ces lieux où la Seine unit la Marne et l’Oise / L’âme antique s’unit à notre âme gauloise. » 
Le Parloir Wallon a fait l’objet d’une rénovation complète en 2018 sur les fonds du lycée.
 

Groupe Histoire & Patrimoine


Un collectif informel de professeurs du lycée, de documentalistes et de membres de l’AEJS - Les Jansoniens s’est constitué afin de valoriser les archives et les collections patrimoniales de l’établissement.

Au cours des dernières années, ce groupe a permis plusieurs réalisations: 

  • L’équipement du hall d’honneur avec des vitrines d’exposition contenant des livres écrits par les professeurs, anciens élèves, photographies, appareils, drapeaux, fanions, gravures, collections naturalistes, etc. L’installation de ces vitrines a été financée grâce à une contribution exceptionnelle de l’association des anciens élèves
  • Le transfert et le classement des archives administratives, élèves et personnels, dans une salle dédiée au lycée, en partenariat avec l’École des Bibliothécaires Documentalistes.
  • Le travail de photographie de 103 bustes en plâtre que le lycée avait reçu en dotation en 1884.
  • Visite de lieux historiques du lycée et lecture de textes choisis, par les élèves de l'atelier théâtre.

Ce travail de mémoire se poursuit afin de repérer dans l’établissement les livres, objets, gravures, documents et appareils relevant d’un intérêt patrimonial.

Contact : Marielle Vichot
 




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L’Association amicale des anciens élèves du lycée Janson-de-Sailly, Les Jansoniens (AEJS), existe depuis 1891, sept ans après l’ouverture du lycée. Fidèle à la tradition de Janson qui a toujours cultivé l’excellence, le pluralisme, et porté haut les valeurs de la République, solidement ancrée dans les réalités du monde contemporain, Les Jansoniens sont délibérément tournés vers l’avenir, vers celles et ceux qui fréquentent aujourd'hui l'établissement, qui se préparent à animer, vivre et piloter le monde de demain. Les Jansoniens n'oublient pas pour autant celles et ceux "qui sont passés par Janson", ravis de retrouver avec Les Jansoniens des amis, un climat, une ouverture et une communauté d'esprit qui ont marqué de leur empreinte leur personnalité.

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