Alain Deloche de Noyelle : au cœur de la médecine humanitaire

Alain Deloche de Noyelle entouré de trois petites patientes khmers.

Chef du service de chirurgie cardio-vasculaire de l’Hôpital européen Georges-Pompidou, le professeur Alain Deloche de Noyelle a présenté, devant un public nombreux et attentionné, ses multiples activités qui le mènent incessamment dans toutes les régions du monde. Avec une énergie communicative, il nous a éclairés sur son engagement : faire face à des situations de crise et appliquer le « droit élémentaire » de l’accès aux soins médicaux.

Une semaine auparavant, le professeur Bernard Debré, ancien élève lui aussi, avait conclu sa conférence sur la bioéthique, donnée à l’attention des élèves, en insistant sur le fossé qui est en train de se creuser entre une médecine à la pointe de la technique dans les pays du Nord et une médecine d’urgence dans ceux du Sud.

Toute l’action d’Alain Deloche, cofondateur de
 

La Chaîne de l’Espoir Fondée en 1988, La Chaîne de l’Espoir a soigné plus de 6 000 enfants dans le monde. Elle a pour but d’opérer les enfants en France ou dans leur pays, de donner aux pays défavorisés les moyens de soigner euxmêmes leurs enfants et de permettre aux enfants les plus démunis d’aller à l’école. La Chaîne de l’Espoir a également permis l’ouverture du centre de chirurgie cardio-vasculaire de Pnom-Penh (Cambodge) et de l’Institut du cœur de Maputo (Mozambique) en 2001, du service de neurochirurgie de l’hôpital Calmette de Pnom-Penh en 2004 et de l’hôpital de la mère et de l’enfant à Kaboul (Afghanistan) en 2005.

Médecins sans frontières et de Médecins du Monde, consiste à mettre sur pied dans les pays les plus pauvres des structures médicales autonomes et de haute technologie. C’est le rôle de la Chaîne de l’Espoir, association humanitaire dont il est le président et fondateur, qui a pour but de sauver des enfants gravement malades et leur permettre d’accéder à une école. Donateurs, bénévoles et familles d’accueil sont les maillons de cette chaîne de la vie qui se déploie dans trente-deux pays.

Pour aider les populations de pays dévastés, comme par exemple le Laos, le Cambodge ou l’Afghanistan, il s’agit donc de former les médecins, fournir des moyens techniques et logistiques. Les photographies des hôpitaux projetées sont édifiantes pour nous tous, qui bénéficions de toute la puissance technique de la médecine moderne.

À l’occasion du raz-de-marée de l’océan Indien, en décembre 2004, une des catastrophes naturelles les plus meurtrières, des moyens humanitaires colossaux ont été déployés. Pour autant, seules les actions quotidiennes, locales et de fond permettront d’améliorer la qualité de l’accès aux soins et la diminution de la mortalité, particulièrement de la mortalité infantile. Sachant qu’une heure d’hélicoptère coûte 1 500 à 2 000 euros, on peut aisément évaluer l’ampleur des aides nécessaires…