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Olivier Stirn, membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer

 

 

Décès d'Olivier Stirn, membre libre de l'Académie des sciences d'outre-mer 

 

Notre confrère et ami, Olivier Stirn, nous a quitté ce 28 août 2025, dans sa quatre-vingt-dixième année. Né le 24 février 1936 à Boulogne-Billancourt, entre 1973 et 1990, Olivier Stirn a été membre de plusieurs gouvernements de droite et de gauche, notamment en tant que Secrétaire d’État aux DOM-TOM dans les gouvernements de Jacques Chirac et de Raymond Barre, de juin 1974 à mars 1978, puis de François Mitterrand en mai-juin 1988.
Arrière petit-neveu d’Alfred Dreyfus, il était l’aîné d’une famille de dix frères, dont Bernard Stirn, actuel Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences morales et politiques, et tous fils d’Alexandre Stirn, ancien préfet et magistrat à la Cour des Comptes.

Après des études au lycée Janson-de-Sailly, diplômé d’études supérieures de droit public et de sciences politiques, ainsi que de l’Institut d’études politiques de Paris section service public, promotion 1958, il entre, dès 1961, dans l’administration préfectorale, en tant que chef de cabinet du préfet de la Meuse. Il occupe ensuite des postes de chargé de mission, puis de chef de cabinet de Louis Jacquinot, ministre d’État en charge de DOM-TOM (1964). Il exerce les fonctions de chef de cabinet de Jean Charbonnel, Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères, chargé de la Coopération (1966-1967) et de Jacques Chirac, Secrétaire d’État aux Affaires sociales, chargé des problèmes d’emploi (1967-1968).

Élu député UDR de Vire (1968-1973) il y est aussi Conseiller général (1971-1988) et Maire (1971-1989). Excellent orateur, il est Secrétaire d’État auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement (1973-1974), aux DOM-TOM (1974-1978), puis aux Affaires étrangères (1978-1981). À partir de décembre 1980, il est en outre mis à disposition du ministre de la Défense, ministre de la Coopération. Aux DOM-TOM, il négocie l’indépendance des Comores en 1975, et de Djibouti en 1979. Il y mène à bien la départementalisation de Saint-Pierre-et-Miquelon, tout en gérant au mieux le passage à l’autonomie de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie en 1976-1977.

Lorsque Jacques Chirac annonce sa candidature à la Mairie de Paris en janvier 1977, il quitte le RPR et fonde, un mois plus tard, le mouvement des sociaux libéraux (MSL) avec René Lenoir et Lionel Stoléru. Dès juillet, le MSL fusionne avec le Parti radical « valoisien », future composante de l’UDF. En mars, 1984, il quitte le Parti radical pour créer l’Union centriste et radicale (UCR).
Aux élections législatives de 1986, l’UCR devenue l’Union centriste républicaine dès 1984 s’allie, puis fusionne avec le PS. À la tête de la liste socialiste de la Manche, il est élu député de Cherbourg. En 1988, il abandonne les fonctions parlementaires pour prendre celles de Ministre du Tourisme dans le premier gouvernement de Michel Rocard (1988-1990).
En 1990, il démissionne du conseil municipal de Cherbourg et de la présidence de la communauté urbaine de cette ville. En 1991, il devient ambassadeur de France auprès du Conseil de l’Europe. Il en démissionne en 1993 pour se présenter sans succès aux législatives en 1993.
Ayant rejoint un an plus tard, le Mouvement des Réformateurs de Jean-Pierre Soisson, il se rallie en 1995 à la candidature de Jacques Chirac. Après un échec aux élections régionales de 1998, il intègre l’UMP en tant que conseiller du président. En 2004, il publie Mes Présidents, où il se positionne comme « gaulliste de gauche » et apporte son soutien à Nicolas Sarkozy, en tant que conseiller à la présidence de la République pour l’Union pour la Méditerranée. Un an plus tard, il devient Secrétaire national de l’UMP, chargé de la diversité. À ce poste, il annonce, en mars 2011, la création de « l'Union des Français musulmans », initiative visant à réunir les musulmans de France favorables à la majorité présidentielles, mais qui n’aura pas de suite.

Élu en tant que membre libre à l’Académie des Sciences d’outre-mer le 5 mai 2010, Olivier Stirn a été l’élève de Raymond Barre, l’ami de Jacques Chirac, de Simone Veil qui a été témoin de son deuxième mariage, de Bernard Kouchner, de Léopold Sédar Senghor. Il a été très marqué par ses rencontres avec le général de Gaulle, Martin Luther King, Nelson Mandela, le Pape Jean-Paul II et même, tout jeune, Albert Einstein et le Mahatma Ghandi.
Libéral et centriste, fin connaisseur de l’hébreu et l’Israël, Olivier Stirn était un homme de culture passionné par les arts, il était profondément attaché aux valeurs familiales.
Au sein de l’académie, il laissera l’image d’un homme de dialogue, profondément libéral, croyant fermement aux valeurs de la République et attentif à tous.


Pour l’Académie des sciences d’outre-mer,
Dominique Barjot
Secrétaire perpétuel

Source : https://www.academieoutremer.fr/academiciens/?aId=161

 




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